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Travaux de restauration de l'église Saint-Pierre de Flers Bourg : état d'avancement du chantier du 1er semestre 2025

Maitrise d’œuvre : Vincent Brunelle, architecte en chef des Monuments Historiques, Arras

Maîtrise d’ouvrage : Ville de Villeneuve d’Ascq, Benoit Rousier, Direction du Patrimoine Bâti

Entreprises en charge des travaux de restauration

  • Lot 1 : Maçonnerie et pierre de taille : Léon Noël
  • Lot 2 : Charpente : Battais charpente
  • Lot 3 : Couverture : Sarl J. Leroy
  • Lot 4 : Menuiserie : Art et technique du bois
  • Lot 5 : Ferronnerie : Infructueux lors du marché. Récupéré par l’entreprise Brouard en avenant au marché
  • Lot 6 : Vitraux : Ateliers Brouard
  • Lot 7 : Peinture : Sarl Jean Vandendriessche
  • Eclairage intérieur : Eiffage

Des réunions de chantier ont lieu sur site environ tous les 15 jours depuis le 1er décembre 2021.

Point d’avancement du planning prévisionnel du chantier de Saint-Pierre de Flers Bourg

Le chantier se déroule en 3 phases distinctes avec un seul ordre de service :

  • Le clocher
  • La nef et le transept
  • Le chœur et la sacristie

Les phases sont consécutives, elles se déroulent les unes à la suite des autres.

À noter que les travaux de voirie gérés par la MEL aux abords de l’église seront réalisés à la fin de la 3ème phase du chantier.

Les travaux ont débuté en octobre 2021 par la pose de l’échafaudage sur le clocher. La première phase des travaux s’est achevée en avril 2023 après plusieurs semaines de retard dû au nombre de pierres à remplacer plus conséquent que prévu sur les façades du clocher. L’échafaudage a été démonté du clocher pour être reposé directement de part et d’autre de la nef de l’édifice. La 2ème phase du chantier a commencé par la découverture de la nef et du transept afin de permettre le diagnostic approfondi des charpentes des collatéraux de la nef en mai 2023. Celui-ci était indispensable afin de mieux appréhender l’ampleur des travaux à effectuer sur la phase 2 et de réévaluer le coût des travaux ainsi que le planning de chantier. Les travaux plus concrets de la phase 2 ont pu démarrer à l’issue du diagnostic. La phase 2 s’est achevée fin mai 2024. La phase 3 a débuté directement fin mai début juin 2024 et s’achèvera en septembre 2025, les travaux de VRD (voirie et réseaux divers)  clôturant cette dernière phase.

Deux autres chantiers qui concernent l’église débutent en 2025 : un projet de réfection complète de l’éclairage intérieur de l’église par  l’entreprise EIFFAGE et une reconfiguration des abords de l’église et de la voirie à proximité directe de l’église par la MEL.

Le chantier de réfection de l’éclairage intérieur pris en charge par la société EIFFAGE a débuté en décembre 2024 et doit s’achever à la fin de l’été 2025. Les travaux programmés par la MEL doivent débuter en août-septembre 2025 et s’achever en décembre 2025.

Réouverture de l’église Saint-Pierre de Flers Bourg

Le culte a pu être maintenu pendant toute la première phase du chantier.

Pour des raisons de sécurité, le culte ne pouvait être maintenu en totalité lors des 2èmephase et début de la 3ème phase du chantier. Les travaux sur les charpentes et couvertures de la nef et du chœur rendaient l’édifice dangereux pour les paroissiens et le public en général, les voûtes étant fragiles, des risques de chutes de matériaux ne pouvaient être totalement exclus. Un planning de fermeture provisoire de l’église a été défini en lien avec la paroisse Mère Térésa afin que celle-ci puisse s’organiser
au mieux.

A l’occasion des Journées du patrimoine, l’église a été rendue à la paroisse Mère Térésa le dimanche 22 septembre 2024. Celle-ci est encore en chantier mais un aménagement particulier de l’église est réalisé. Le chœur de l’église n’est pas accessible. L’église peut ainsi être réutilisée mais en « situation un peu dégradée ». Les messes se déroulent normalement le week-end mais les funérailles sont toujours reportées sur d’autres clochers pour ne pas retarder l’avancée du chantier. Lors des travaux VRD réalisés par l’entreprise Léon Noël, un aménagement spécifique sera réalisé pour permettre l’accès à l’église pour les cérémonies religieuses durant le week-end.

Lors des travaux aux abords de l’église réalisés par la MEL à l’automne 2025, un aménagement spécifique devra également être mis en place. L’idéal serait que les funérailles puissent continuer à être reportées sur d’autres clochers pour ne pas ralentir le chantier (sous réserve de faisabilité de la paroisse). Les messes devraient pouvoir se dérouler normalement le week-end.

Financements du chantier

Le montant prévisionnel des travaux estimé à 2 153 939 euros est pris en charge par la ville de Villeneuve d’Ascq, propriétaire de l’édifice. Des demandes de subventions ont été transmises à divers partenaires financiers. La Sauvegarde de l’Art Français a octroyé une aide financière d’un montant de 10 000 euros. La MEL octroie une subvention d’1 million d’euros via le fonds de concours Patrimoine.

Le Département du Nord et la DRAC soutiennent également le chantier en accordant des aides financières sur la partie restauration du portail classé MH. Le montant de la subvention s’élève à 4 195 euros pour le Département du Nord et à 8 389 euros euros pour la DRAC.

Un dossier de demande de subvention a également été transmis cet automne 2024 à la MEL. Il s’agit de solliciter une aide financière pour soutenir le projet de valorisation des intérieurs de l’église par la mise en lumière de l’église et la restauration des 2 grisailles visibles dans le chœur.

Le montant prévisionnel du projet de 2 164 434 euros HT a augmenté et est passé à 2 609 593 euros HT soit 3 127 327 € TTC. Il y a eu plusieurs avenants au marché de travaux. Parmi les travaux supplémentaires : plus de pierres à changer au niveau des maçonneries (toutes phases confondues), un diagnostic sur les charpentes des collatéraux, une étude stratigraphique pour analyser les peintures de l’édifice, la restauration des peintures intérieures, la réfection de l’éclairage intérieur de l’église.

La réfection de l’éclairage intérieur de l’église

Un projet important est intégré au chantier actuel. Il s’agit de la réfection complète de l’éclairage intérieur de l’église. En lien étroit avec la paroisse et la commission diocésaine d’art sacré un projet plus cohérent a été conçu. Celui-ci adapte l’éclairage sur 3 aspects indispensables : la sécurité des usagers, l’utilisation cultuelle du lieu et surtout la valorisation du patrimoine. L’entreprise Eiffage a été retenue pour ces travaux et a débuté les installations dans l’édifice. Le matériel étant assez volumineux et les spots nombreux en raison de la configuration des installations et des contraintes techniques du site, des adaptations ont dû être envisagées et soumises à l’avis et expertises des conservateurs de la DRAC. Ainsi, il a été convenu de créer une collerette en métal blanc mat sur laquelle les spots seront directement intégrés. Ces collerettes seront installées par un système spécifique d’assemblage et de boulonnage sans percement du haut des chapiteaux en pierre. Ces systèmes devraient permettre d’atténuer la visibilité du matériel et rendre le tout plus discret sans perdre de point d’éclairage. En ce qui concerne l’éclairage du chœur de l’édifice, des spots sur rails ont été installés au-dessus de la corniche des boiseries du chœur et fixés directement dans les murs.

Les travaux gérés par la MEL sur le parvis et les abords de l’église

Les travaux de reprise du parvis de l’entrée de l’église débuteront en août-septembre 2025 pour une durée estimée à 4 mois après une période d’instruction du permis d’aménager déposé par la MEL. Le calendrier prévoie une fin de chantier pour décembre 2025. En ce qui concerne le parvis, l’accès sur cette zone sera rendu piétonnier. Des bornes escamotables seront installées pour empêcher l’accès et le stationnement. La voie située devant l’entrée de l’église sera rehaussée pour faciliter l’accès PMR. Des réunions entre la ville et le MEL se tiennent régulièrement pour déterminer le projet et l’aménagement des abords. La paroisse a pu assister à une présentation de l’esquisse du projet en avril 2024. Une réunion publique de présentation du projet a été organisée par la Ville en juillet 2024. Des places de stationnements vont être marquées sur la chaussée côté sud. Dans un 2nd temps, et sous réserve de l’encombrement souterrain, des arbres pourraient y être plantés dans une 2ème phase (après 2026). Sur la voie au Sud de l’Eglise, la circulation à double sens y sera conservée avec un régime de priorité. Une partie du muret visible à l’est de l’église sera supprimé ainsi qu’une partie du trottoir. Le passage se fera désormais au niveau du cheminement de l’église qui sera réalisé en pavés. Le trottoir d’en face côté nord sera revu également avec la création d’une écluse sur chaussée, avec un sens prioritaire, pour permettre un accès PMR en toute sécurité ; cette écluse permettra aussi de réduire la vitesse de circulation sur la chaussée. Des passages piétons devront être adaptés. Ils seront traités différemment selon leur emplacement. Il est question de traiter le pavé en dalle juste devant l’église pour marquer visuellement l’entrée et la sortie de l’édifice. Les places de stationnement à l’Est de l’église pourraient être revêtues d’un pavé à joint engazonné. Le marché sera déplacé sur l’espace public à l’Est de l’église.

Pour les bornes escamotables, il est possible que les bornes au sud du parvis soient installées dans un 2nd temps.

Le portail d’entrée classé Monuments Historiques

Le portail d’entrée classé Monuments Historiques est toujours en cours de restauration. Afin de sauvegarder le meneau d’origine, partie en bois sculptée située au centre de part et d’autre des deux vantaux, il a été décidé en lien avec la DRAC de le déposer complètement et de l’exposer à l’abri à l’intérieur de l’église. Une copie du meneau sculpté est en cours de création. La partie basse de la sculpture étant quasi illisible, il est difficile d’en créer la copie. Le sculpteur travaille en lien avec les conservateurs de la DRAC afin de créer une partie basse qui soit cohérente avec la partie haute d’un point de vue historique, iconographique et esthétique. Un système d’accroche sur mesure est en cours de création pour exposer et valoriser la pièce d’origine dans la nef de l’église. Une visite dans les ateliers du sculpteur à côté de Reims s’est  déroulée à la fin du mois de novembre 2024. Le travail de sculpture est très bien avancé et cette recréation du meneau est assez spectaculaire. Les restaurateurs
ont découvert des traces d’anciennes polychromies sur le portail d’origine classé Monuments Historiques. Ainsi, il est proposé de repeindre le portail en rouge avant sa repose à l’église. L’avantage de cette couche de peinture est qu’elle agira également comme une couche de protection et améliorera la conservation du portail dans le temps

La réfection des peintures intérieures

La réfection complète des peintures des voûtes et des murs gouttereaux programmée au tout début du printemps 2024 avait dû être retardée. Celle-ci ne pouvait débuter qu’une fois des recherches et analyses effectuées sur les peintures d’origine (étude stratigraphique). Il s’agit d’une préconisation de la DRAC inscrite directement sur l’autorisation de travaux. Cette étude est indispensable pour connaître davantage notre belle église et découvrir ses anciennes polychromies. L’étude stratigraphique consistait à réaliser des fenêtres de dégagements sur diverses zones pour analyser les différentes couches de peintures présentes sur les murs et voûtes de l’église. Ainsi, les responsables de la DRAC peuvent orienter les travaux de réfection des peintures en fonction des résultats des recherches. Plusieurs couches de peintures ont été retrouvées. On observe une plus grande superposition de couches picturales dans le chœur et la sacristie que dans la nef et le transept. Ceci s’explique par le fait que la nef et le transept ont été remaniés au 19ème siècle. Le chœur et la sacristie sont plus anciens et ont conservé des polychromies du 17ème siècle et sans doute plus anciennes encore. Compte tenu de l’état du mobilier intérieur de l’église plutôt 19ème siècle, les conservateurs des Monuments Historiques ont retenu de restituer l’état 19ème siècle pour les peintures ce qui correspond à une teinte bleue. Trois nuances ont été retenues un bleu pour les voûtes, un bleu plus soutenu pour souligner les arcades et les moulures et un ocre clair pour les murs en hauteur. Afin de conserver des traces de cette étude stratigraphie et de faire connaître ces différents états, il a été décidé en lien avec la DRAC de laisser quelques fenêtres stratigraphiques apparentes dans l’édifice à divers endroits du transept et du chœur. Toutefois, ces fenêtres stratigraphiques qui laisseront visibles les polychromies anciennes devront être majoritairement camouflées afin de ne pas dénaturer l’aspect cultuel de l’église. Une colonnette et demi-arcade de la baie nord du retable du chœur seront entièrement dégagées. Toutes les autres colonnettes des baies du chœur seront  soigneusement nettoyées et retouchées pour harmoniser l’ensemble. Une médiation sera réalisée pour valoriser ces peintures anciennes et permettre aux usagers de mieux appréhender ce patrimoine.

La restauration des grisailles du chœur

Les 2 grisailles représentant Saint-Pierre et Saint Paul visibles dans le chœur de l’église de part et d’autre du grand retable inscrit MH ont été déposées le 24 avril 2024. Les services municipaux ont transporté les œuvres jusque Armentières. La restauratrice retenue pour ce projet est Hélène Wallart. Les grisailles pourront réintégrer l’emplacement des anciens vitraux à la toute fin du chantier, une fois la 3ème et dernière phase achevée. Une réunion s’est tenue fin avril sur site avec la restauratrice afin de mieux appréhender la repose des œuvres et leur système d’accroche. Les toiles récemment découvertes situées à l’arrière ont été dépoussiérées en avril 2025 afin que les grisailles puissent réintégrer leur emplacement dans les meilleures conditions possibles.

Point d’avancement des travaux sur le chœur et la sacristie

Les façades

Les maçonneries du chœur et de la sacristie sont achevées. De nombreuses pierres ont été changées intégralement car trop endommagées. Les plaques tombales ont été déposées et ont été nettoyées avant d’être reposées. Les murs ont été rejointoyés. A partir de la mi-mai, les échafaudages extérieurs vont être démontés.

Les vitraux

Les 2 vitraux du chœur ont été reposés dans le chœur de l’église. Les grilles de protection ont été nettoyées et restaurées et pourront très prochainement être  réinstallées.

La toiture

Les charpentes du chœur ont été restaurées et traitées contre les nuisibles. La couverture du chœur est achevée Le voligeage est réalisé et les ardoises ont été taillées sur place et intégrées sur ce voligeage neuf. Les chéneaux et système d’évacuation des eaux pluviales sont révisés. Un épi de faitage a été apposé à la jonction de la  toiture du chevet de l’église.

Les menuiseries

Les menuiseries sont en cours de restauration. Celle-ci seront reposées en septembre 2025 dès que les travaux VRD seront achevés. Avec l’accord de la DRAC, une finition rouge sang de bœuf sera apposée sur toutes les menuiseries extérieures de l’édifice.

Rétrospective historique 

L’église Saint Pierre de Flers Bourg est un des bâtiments les plus anciens de la ville. Elle est inscrite au titre des Monuments Historiques et son portail monumental est classé.
Celle-ci existait déjà au 12ème siècle comme l’atteste un acte administratif du 3 mars 1144 où le pape Célestin II reconnait la possession des biens de Flers. L’édifice de l’époque était de forme rectangulaire avec un chevet plat et était entouré d’un cimetière.

L’église que nous connaissons aujourd’hui est issue d’une reconstruction du 16ème siècle. L’architecture de l’édifice a été modifiée au fil des siècles lors de divers travaux. L’église du 16ème siècle comportait des bas-côtés accolés perpendiculairement à la nef et présentait ainsi une enfilade de 3 pignons. Au 17ème et 18ème siècles, à cause d’une mauvaise évacuation des eaux pluviales, les toitures des bas-côtés sont modifiées. A la place des petits vaisseaux, on créé une toiture en appentis de part et d’autre de la nef. Au 19ème siècle, l’architecte départemental Charles Marteau va entreprendre de grands travaux de restauration de l’église. Dès 1842, à l’intérieur de l’édifice, on abat l’arcade entre le chœur et la nef, mais la différence de hauteur entre les deux espaces n’est pas cohérente ni esthétique. Pour gommer cet effet, l’architecte décide de rehausser les murs de 3 mètres et de créer une unique toiture à deux pans. Pour se faire, les charpentes des bas-côtés et de la nef sont complètement démontées et recréées. L’édifice connut bien d’autres interventions au fil des siècles dont certaines auront des conséquences sur sa conservation.

Façade est de l'église Saint-Pierre du Bourg. Copyright : Vincent Brunelle ACMH

Un état de conservation inquiétant

Le bâtiment dont les fondations sont construites en grès d’Artois, les maçonneries en pierres de Lezennes et les couvertures en ardoises, est aujourd’hui dans un état de conservation qui nécessite une intervention pour sa sauvegarde.

En 2016, un diagnostic réalisé par l’architecte Etienne Sintive a révélé des désordres importants en particulier au niveau des toitures et des maçonneries. Pour résumer : un système d’évacuation des eaux pluviales défaillant couplé à des ragréages en ciment et des remplacements de pierres inadaptées endommagent les maçonneries en pierres de Lezennes qui deviennent pulvérulentes et s’effritent. D’autres problématiques sont relevées : parmi celles-ci des charpentes en relativement bon état mais recouvertes de déjections de volatiles, des menuiseries abîmées et qui n’assurent plus d’étanchéité ainsi que leurs barreaudages oxydés, une pollution atmosphérique sur les façades ainsi que microbiologique sur les couvertures dont les ardoises manquent ou sont mal positionnées.

Un programme de travaux adapté aux problématiques du bâtiment

Les étapes du chantier

Les travaux sont confiés à l’architecte en chef des Monuments Historiques Vincent Brunelle. Le programme de travaux est conséquent et réparti sur 3 années.

Le chantier se déroule en 3 phases distinctes :

  • Le clocher
  • La nef et le transept
  • Le chœur et la sacristie

Maintien de la pratique cultuelle

Le culte est maintenu pendant la durée du chantier. Les messes se déroulent le week-end en dehors des horaires de chantier. Des funérailles ont lieu en semaine pendant la présence des ouvriers sur le chantier qui adaptent les interventions pour ne pas gêner les offices.

Un travail de restauration qui s'inscrit dans la déontologie

Le programme de travaux s’inscrit dans le respect de la déontologie du travail de restauration du patrimoine. Les éléments d'origine de l’édifice qui peuvent être conservés seront sauvegardés. Les éléments neufs qui seront ajoutés seront soigneusement choisis en fonction de leur compatibilité avec les éléments anciens. Il s'agit de sauvegarder un patrimoine dans le respect de sa création originale et d’en améliorer l’esthétique et la lisibilité. 

Parmi les nombreuses interventions programmées, un drainage est réalisé autour de l’édifice pour enrayer les problèmes d’humidité. On nettoie les façades et on remplace les pierres trop endommagées qui portent atteintes à la stabilité du bâtiment. Les joints sont repris et un traitement hydrofuge est effectué. Le cadran solaire est restitué par un relevé du tracé et lettrage sur des pierres neuves.
Les charpentes sont révisées et certains assemblages améliorés.
Les couvertures sont entièrement restaurées et les ardoises remplacées et posées sur un voligeage neuf. La majorité des vitraux sont déposés et restaurés en atelier.

Financements du chantier

Le montant prévisionnel des travaux est estimé à 2 138 606 euros et pris en charge par la ville de Villeneuve d’Ascq, propriétaire de l’édifice. Des demandes de subventions ont été transmises à divers partenaires financiers. A ce jour, la Sauvegarde de l’Art Français a octroyée une aide financière d’un montant de 10 000 euros. La MEL octroie une subvention d’1 million d’euros via le fonds de concours Patrimoine. La Région Hauts de France ne subventionnera pas le chantier de restauration de Saint- Pierre de Flers Bourg, l’aide pouvait atteindre jusqu’à 150 000 euros. Le Département du Nord sera également contacté prochainement pour une demande d’aide financière sur la partie portail classé.

Le mobilier d’art sacré de l’église Saint-Pierre de Flers Bourg

Pendant toute la durée des travaux de restauration du bâtiment, une partie du mobilier est abrité à l’église Sacré Cœur du Sart de Villeneuve d’Ascq. Ce déménagement provisoire permet de conserver ces objets fragiles dans des conditions plus saines à l’abri de la poussière et d’éventuels autres désagréments. Les passionnés d’art sacré pourront ainsi continuer à observer les huiles sur toiles et autres sculptures en bois valorisées au sein de l’église Sacré Cœur du Sart.

Une autre partie du mobilier ne peut pas être déplacé pendant le chantier. Il s’agit de l’orgue, des retables, confessionnaux et grisailles. Ce mobilier fait l’objet d’attentions particulières et est mis à l’abri par le biais de mises en protection et conditionnements adaptés. Des interventions de restauration ponctuelles sur une partie de ce patrimoine sont prévues. Celles-ci seront programmées en fonction de l’avancement du chantier de l’édifice. L’objectif est de sauvegarder ce patrimoine et de concevoir un programme complet qui soit cohérent. L’église retrouvera ainsi une belle esthétique à la fin du projet.

Exposition virtuelle

Exposition Saint-Pierre de Flers-Bourg à travers les siècles
Format : pdf
Poids : 20.08 Mo